Avec La Parabole du Bièvre et Pas de cerise sans noyau, Suzanne Husky et Ju Hyun Lee se reconnectent à notre environnement.
Deux expositions se répondent à Montbéliard. D’un côté, les vidéos, aquarelles et installations végétales de Suzanne Husky, Américaine d’adoption. « Certaines œuvres sont spécialement créées pour l’occasion, comme la Forêt de saules », explique la commissaire Adeline Lépine. Plusieurs arbres proviennent ainsi de la réserve naturelle de Brognard et, plongés dans une source d’eau, sont en train de bourgeonner. « C’était un pari. L’artiste désirait une installation vivante, donc nous sommes ravies que cela fonctionne. Lorsque ce sera fini, ils retourneront dans leur milieu. » Le castor est au cœur de cette première partie de la visite : « Historiquement implanté en France, il joue un grand rôle dans la biodiversité et est donc lié à l’homme. » À l’étage, le savoir-faire agricole de Ju Hyun Lee est à l’honneur. Nous sommes là dévoile une centaine de noyaux de cerises, disposés entre des baguettes de bois, oscillant autour de tubes en papier de riz qui frôlent des peintures réalisées à base de pigments minéraux. Ces squelettes de fruit, qu’elle considère comme des individus, ne sont finalement pas si éloignés de l’animal sauvage exposé au rez-de-chaussée, tous deux invitant à explorer notre rapport au monde.
Au 19 (Montbéliard) jusqu’au 30 avril
