Entre abstractions géométriques et incandescences lumineuses, Riegel am Kaiserstuhl met le Lichtkunst, ou light art, sous les feux de la rampe.
Ça grésille ! Les néons ont envahi la kunsthalle messmer et, partout, on entend le crépitement de l’électricité qui circule à travers les fils. Avec pas moins de quarante oeuvres présentées, Lichtkunst déploie sous les yeux des visiteurs hallucinés un magnétique panorama du light art, courant né des expérimentations minimalistes de l’Américain Dan Flavin dans les années 1960. Des poétiques abstractions ludo-mathématiques du pionnier français François Morellet (Balance-War n°2 Rouge, 2000) aux désarçonnants carrés chromatiques de Betty Rieckmann (A morphing Frank Stella 10, 2015), en passant par les haïkus de lumière de la Franco-Japonaise Mitsouko Mori (Cercle et Pentagone, 2003), la rigueur se confond avec la fantaisie et les figures euclidiennes se perdent dans un jeu de transformations à l’infini.
La perception de la profondeur et le sens même des réalités s’en trouvent souvent tourneboulés, comme lorsque le spectateur pénètre dans la chambre sans limite (Boundless Space, 2021) de la Zurichoise Margaret Marquardt, avec ses tubes nitescents bleus, jaunes ou oranges et ses panneaux en aluminium-miroir.
À la kunsthalle messmer (Riegel am Kaiserstuhl) jusqu’au 26 février 2023
kunsthallemessmer.de