Pour sa 5e édition, Strasbourg art photography investit une vingtaine de lieux, mettant en lumière le travail de plus de cinquante artistes internationaux.
Tout au long du mois de novembre, le parcours artistique à travers la ville s’associe exceptionnellement à la foire européenne d’art contemporain et de design St-Art (25-27/11, voir p.57), pour promouvoir la photographie. Après cinq ans d’existence, le mot d’ordre reste le même : rendre accessible au plus grand nombre le volet contemporain de cette discipline. Pour ce faire, « le public rentre dans des lieux atypiques », annonce le photographe et président de l’événement, Ryo Tomo. « Cafés, restaurants, galeries d’art… Nous avons choisi des adresses ouvertes la journée et jusqu’à tard le soir, afin de permettre une expérience encore plus abordable. » L’Hôtel de l’Europe, le restaurant Aedaen Place, l’agence Voyageurs du monde comptent parmi les structures participantes et sont rejointes par de petits nouveaux, tels l’Ordre des Avocats, la Trézorerie, la Cuvette de Bouillons mais aussi le Comptoir d’Eugène.
« Nous accueillons également un grand renfort d’artistes allemands et espagnols, tout comme des talents venus de Géorgie, d’Inde, de Chine et du Canada », ajoute l’organisateur. « Photographes en progression et confirmés sont exposés, comme le jeune Maksym Toussaint. » Ce Franco-Polonais de 26 ans place l’être humain au centre de ses créations. Après plusieurs photos de rue, de reportage, des portraits et des paysages, sa série Best times vs Worst times présente une esthétique plus plastique, où l’opposition de deux mains, l’une nue et l’autre maquillée, livre une osmose plutôt surprenante. Ses oeuvres sont à retrouver au Café des Sports et, nouveauté cette année, dans la galerie virtuelle de la manifestation. « Aux photographes exposés s’ajoutent quelques artistes inédits qui n’avaient pas le temps de faire le déplacement », explique Ryo Tomo. Les clichés de Shiju S. Basheer sont ainsi exclusivement disponibles sur cette plateforme numérique. Originaire d’Inde, l’artiste traverse l’Afrique, l’Europe et les pays d’Asie avec son appareil (Indonésie, Vietnam, Népal). Il en restitue une vision sociale, résolument humaniste. « Un autre temps fort est la présentation de livres photo par les artistes, qui commentent leurs ouvrages. » Un moment rare.
Dans divers lieux de Strasbourg du 1er au 30 novembre
Vernissage inaugural aux Citadines Kléber vendredi 4 novembre