Go east ! Diana Tishchenko au programme de l’Orchestre national de Metz

Diana Tischenko Orchestre National de Metz © Anastasia Vodchenko

Dans un programme aux accents slaves de l’Orchestre national de Metz dirigé par Lionel Bringuier, Tchaïkovski tutoie Smetana et Kodály (avec Diana Tishchenko).

L’un est tchèque, l’autre hongrois. Leurs œuvres sont irriguées par le folklore de leur pays : illustration avec le tube qu’est La Moldau de Smetana et les rares Danses de Galanta aux accents tsiganes de Kodály. Un bond vers l’Est nous emporte dans la Russie de Tchaïkovski avec Francesca da Rimini, page dantesque aux tempétueuses séductions, et le Concerto pour violon, donné par une étoile montante de l’archet, Diana Tishchenko, d’une immense intensité et d’une incroyable luminosité. Il faudra bien cela pour se jouer des multiples chausse-trappes parsemant une pièce périlleuse. Cheval de bataille pour tout interprète qui se respecte, elle n’était pourtant pas venu au monde sous les meilleurs auspices, le très influent critique Eduard Hanslick écrivant : « On se prend pour la première fois à penser qu’il existe des musiques que l’on peut entendre sentir mauvais ». Malhonnêteté ? Oreilles – et narines – en compote ? Aigreur du moment ? Jalousie ? Impossible de comprendre ce jugement à la hussarde à l’écoute d’une partition tour à tour enjouée, rêveuse, enfiévrée et méditative, épousant à merveille les contours de l’âme russe et dégageant une impression de félicité.


À l’Arsenal (Metz) vendredi 10 décembre et à La Comète (Châlons-en-Champagne) samedi 11 décembre 
citemusicale-metz.fr

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