Entre le sombre et l’azur

Avec Le Royaume d’Azur débute la tétralogie Aristophania, surprenant et excitante BD oscillant entre fantasy et réalisme social.

On avait aimé Le Maître d’armes, one shot signé par le duo. Xavier Dorison et Joël Parnotte sont de retour pour un nouvel opus. Le premier, scénariste prolifique (à qui l’on doit notamment des séries comme Asgard ou HSE), a imaginé une saga sur laquelle on peut coller l’étiquette de French fantasy. Elle débute à la toute fin du XIXe siècle, dans une usine de Marseille tout droit sortie d’un roman de Zola. Mais l’auteur ne propose ni saga sociale, ni variation sur la vie ouvrière : très rapidement en effet le mystère fait son apparition dans les cases imaginées par son complice qui emporte son lecteur dans un réalisme onirique collant parfaitement à l’atmosphère d’un récit dont les héros sont trois enfants, Basile, Victor et Calixte. Leur père est mort mystérieusement dans un accident (pour la version officielle, car en réalité c’est Barboza, le chasseur de rats, qui est à l’origine de ce tragique événement). Leur mère a fui dans la foule anonyme de Gennevilliers, s’est retrouvée en prison, tandis que de puissants ennemis les guettent dans l’ombre… Nous sommes en 1909 et les trois chenapans font la connaissance de la bizarre et excentrique comtesse Aristophania Bolt. Elle va les entraîner dans sa propriété du Sud de la France faisant découvrir, au fil des pages, d’étranges éléments comme la puissante énergie qu’est l’Azur et des personnages qui ne le sont pas moins… Qui est le Roi banni ? Sous ses dehors de vieille femme, Aristophania ne serait-elle pas une fée ? Réponse dans les opus à venir attendus avec impatience !

Le Royaume d’Azur, premier volume d’Aristophania est paru chez Dargaud (14,99 €)

www.dargaud.com

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