Du gros son

© Fraser Taylor

Ce mois-ci, la ville de Besançon Mai du son ! Réouverture après travaux de La Rodia, portes ouvertes au Conservatoire, fiestas au Bastion… Pour marquer sa renaissance à coups de BPM, Fakear est l’invité d’honneur ! Entretien bestial.

Comment s’exprime votre part animale ?
Sur scène. Je suis fan de rock au départ et essaye de retranscrire cette énergie devant le public, de l’entraîner dans la transe. C’est plus difficile d’exprimer ma part animale dans mon studio… même si mes morceaux sont très intuitifs, peu intellectualisés. Il y a un côté naïf, coloré, solaire chez moi. Enfantin.

D’où viennent tous les sons qui habitent vos morceaux ? Vous les collectez lors de voyages ?
Non, je les pioche dans des disques de world ou sur YouTube. Par contre, mes titres invitent au voyage : ils demandent à l’auditeur de laisser son confort derrière lui pour partir à l’aventure, dans une Asie ou une Afrique imaginaires. Je reviens d’un long voyage de quatre mois en Extrême-Orient, mais mes titres sont plutôt des visions fantasmées de coins du monde. J’aime créer des ambiances, décrire des paysages abstraits, des lieux de calme. Je n’ai pas du tout la culture club et si je fais des morceaux rythmés, c’est davantage dans le but de les mettre en transe que de les faire danser. Si ils dansent, c’est du bonus.

Dans le clip La Lune rousse, la protagoniste fait comme vous : elle fuit le bitume pour le grand large…Cette vidéo a été tournée avant que je décide de partir à mon tour. J’ai quitté Paris pour la campagne suisse, à Yverdon-les-Bains, et ça me va très bien ! La rencontre avec ma copine a été le déclic. C’est ma muse, l’inspiration principale de tout ce que je fais. Sans elle, Animal ne serait pas l’album qu’il est !

Vous fuyez la ville et son chahut mais tournez sans cesse dans des salles combles, des blocs de béton…
Oui et c’est très bien ainsi, car le fait de vivre en Suisse me permet de faire des coupures. Je savoure le fait d’être en tournée et de me glisser dans la peau de Fakear !

Pourquoi avoir choisi un pseudo alors que Théo Le Vigoureux, votre vrai nom, aurait été parfait ?
[Rires] C’est un peu trop chevaleresque, un peu trop Game of Thrones ! Fakear vient de l’époque où Superpoze et moi avons commencé à nous intéresser à la scène hip-hop et aux beatmakers.


À La Rodia (Besançon), samedi 11 mai pour la réouverture de la salle (08-11/05) et à La Laiterie (Strasbourg), samedi 30 novembre

larodia.comartefact.org

Mai du Son, à La Rodia, au Conservatoire (11/05) et au Bastion (24 et 25/05)

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