Du spirituel

Jean Gorin, Construction plan, 1972, Collection musées de Montbéliard © Pierre Guenat

Avec l’exposition Abstraction des émotions, le Musée du Château des ducs de Wurtemberg convie à Risquer l’invisible.

Lorsque l’homme n’a plus de repères, il détourne les yeux « des contingences externes et les ramène sur lui-même ; la fonction de la peinture devient alors d’exprimer le monde intérieur de l’individu, autrement dit son monde spirituel. » En 1911, Vassily Kandinsky théorise l’abstraction avec son essai Du Spirituel dans l’Art et dans la Peinture en particulier. Pureté des formes, force des couleurs, structuration des compositions, jeu du trait… Kasimir Malevitch ou Piet Mondrian se détournent du figuratif et guident dans leurs sillons des plasticiens dont les oeuvres, issues des collections des Musées, sont exposées, offrant une riche flânerie parmi les travaux lyriques du montbéliardais Jean Messagier et bien d’autres disciples d’un Art prenant ses distances avec le réel et empruntant des chemins divers, de la seconde moitié du XXe siècle à aujourd’hui. L’accrochage mène de peintures à sculptures, d’Induction chromatique à double fréquence C1 à C8 de Carlos Cruz Diez à Carré d’angle d’orange II d’Aurélie Nemours.


Au Musée du Château des ducs de Wurtemberg (Montbéliard), jusqu’au 22 septembre

montbeliard.fr

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