Univerre
Proposée dans le cadre de la Biennale Internationale du Verre, l’exposition Éclats ! permet au Musée Würth d’explorer les multiples possibilités d’un matériau ici montré dans tous ses états : moulé, taillé, thermocollé, soufflé, gravé…
Ce n’est que très récemment – depuis la fin des années 1950 – que le verre a acquis son statut de “medium artistique” et qu’il est entré dans les plus prestigieuses collections. Dans ce mouvement d’émancipation visant à affranchir un matériau jusque-là intimement lié à l’artisanat et à l’industrie de ses attributs utilitaires, le rôle du Studio glass movement a été fondamental. Au premier étage du musée, on découvre des œuvres de son fondateur, Harvey K. Littleton (avec Blue green ribbon forms, une création torsadée et polychrome), et de ses héritiers qui ont su « se libérer de l’impératif fonctionnel » comme l’écrit, dans le catalogue, Bettina Tschumi, historienne de l’art et conservatrice de la Collection d’art verrier du Musée de design et d’arts appliqués contemporains de Lausanne. Au rez-de-chaussée, sont montrées des créations plus récentes.
Dans cette exposition se croisent ainsi les néons ludiques de François Morellet, les formes organiques de Caroline Prisse, les délicates gravures d’Antoine Leperlier, les forêts de verre soufflé à l’aspect phallique de Vincent Breed, les jeux géométriques de William Velasquez, les facétieuses Raide boules de Daniel Depoutot ou encore les étrangetés abstraites faites d’écran de téléphone portable concassés signées Josepha Gasch-Muche. Si l’œuvre la plus impressionnante du parcours est sans conteste l’installation mystique de Renato Santarossa – elle occupe toute une salle et plonge le visiteur dans un univers flottant minéral et végétal à la fois – nous gardons une tendresse particulière pour des pièces plus intimes comme celles de Zora Palová, où l’on sent les influences de Henry Moore, et de Jaroslav Matouš avec son Kiwià la subtile transparence.
03 88 64 74 84 – www.musee-wurth.fr
Dans le cadre de l’exposition sont prévues différentes manifestations dont un récital de piano de Justus Frantz (dimanche 12 février) et Plaisir d’amour, un duo entre la harpiste Anja Linder et la soprano Nathalie Gaudefroy (mardi 14 février)