21 Savage rappe son American Dream

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En trois albums, Shéyaa Bin Abraham-Joseph, alias 21 Savage, a remis une nouvelle fois Atlanta au centre de la carte du hip-hop.

Si Jay-Z ou Kendrick Lamar n’avaient pas pris publiquement position pour 21 Savage, aurait-il vécu son American Dream ? Un an après son arrivée à Atlanta, à l’âge de 7 ans, son visa expire. L’Anglais vit sans papiers jusqu’en 2019, avant qu’un contrôle ne force une longue bataille judiciaire pour sa régularisation. Ancien membre du gang des 21, affilié aux Bloods, le jeune rappeur grandit dans le berceau de la trap et passe par la case prison. Il a frôlé la mort plusieurs fois, perdu ses plus proches comparses et vit une rédemption telle que les Américains adorent. Chanteur à succès, il a monté divers projets caritatifs, notamment d’éducation financière en faveur des jeunes défavorisés et des bourses d’étude à travers tout le pays. Son dernier album oscille entre featuring de choix – l’excentrique Doja Cat, l’incontournable Travis Scott ou le Nigérian Burna Boy –, phrasé doux et trap sombre sur les instrus de son beatmaker de toujours, Metro Boomin. L’éclat de Dangerous brille de plein feu quand Redrum, miroir de murder dénonçant ses égarements de bad boy, force l’admiration. Clin d’œil à Sinatra, All of me est une confession rare sur le démon qui lui susurrait à l’oreille et les tentations. Mais ça, c’était avant.

21 Savage

Au Cabaret Vert (Charleville-Mézières) vendredi 16 août pour sa seule date française

cabaretvert.com

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